La promenade du Vieux-Port comprend notamment de nombreux quais, construits entre 1899 et 1903 et situés le long du fleuve. Ces quais ont permis de régler deux problèmes de ce côté de la ville. Premièrement, les travaux comprennent la construction d’un mur contre les inondations, ayant une longueur de 1,5 km et une hauteur qui dépassait le plus haut niveau des eaux atteint lors de l’inondation en 1886. Ceci permettait d’éliminer à jamais la menace d’inondations dans la basse ville. En second lieu, l’emplacement de ce mur permettait l’élargissement de la rue de la Commune qui atteint ainsi une largeur minimale de 24 mètres.
Dominant l’horizon du Vieux-Port par leur hauteur et leur volume, les structures de la Pointe-du-Moulin sont notamment un rappel de l’activité industrielle intense qui caractérisait autrefois cette enceinte portuaire de Montréal. Avec ses grands silos, ses tours marines et ses convoyeurs, ses quais et ses déversoirs, la jetée constitue un ensemble patrimonial d’importance dans le développement industriel du Canada et de Montréal.
Par sa taille, son implantation et sa volumétrie, le silo no 5 forme un alignement monumental de près de 400 mètres le long de la Pointe-du-Moulin. Il est composé de trois parties distinctes reliées entre elles par des galeries aériennes. Avec les élévateurs flottants du port, qui permettaient historiquement le déchargement des céréales depuis les cales des laquiers et le chargement simultané des navires transatlantiques sans toucher aux quais, ce silo démontre les prouesses technologiques d’une époque. Le chemin de fer du Grand Tronc commence la construction du silo no 5 en 1903, mais le complexe sera construit en quatre grandes étapes : 1906, 1913, 1924 et 1958. Le silo no 5 constitue ainsi un exemple unique de l’évolution architecturale des silos à céréales au cours du 20e siècle. Il est toutefois désaffecté depuis 1996 et souffre depuis d’un manque d’entretien et de l’absence d’un accès public.