D’autres, au contraire, désirent la préserver pour sa valeur patrimoniale et historique :
« Dans le secteur de la machinerie, on voit la venue à Maisonneuve d’un autre géant dans son domaine, la United Shoe Machinery Company of Canada. Il s’agit de la filiale canadienne d’une entreprise américaine qui a mis sur pied un véritable trust de la machinerie utilisée dans les fabriques de chaussures. […] La filiale canadienne a été mise sur pied en 1899 et a installé son usine à Montréal. L’entreprise profite évidemment de la croissance rapide de l’industrie de la chaussure au début du 20e siècle et ses installations de Montréal s’avèrent bientôt insuffisantes. À la recherche d’un nouveau site, elle choisira Maisonneuve. Il semble que le conseiller Oscar Dufresne, lui-même manufacturier de chaussures, ait joué un rôle important dans cette décision. Comme c’est son habitude, la municipalité se montre généreuse octroyant une exemption de taxes d’une durée de 20 ans. L’usine est érigée en 1911 sur la rue Boyce et cette année-là la propriété est évaluée à 200 000 $. À ce moment, le nombre d’employés est de près de 300; il atteint 350 en 1913. Aujourd’hui, l’usine a été transformée en condominiums. » Source : http://www.espace-ressources.uqam.ca
Pour le moment, l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve ne s’est pas prononcé dans ce dossier. Les copropriétaires du site se sont réunis de nouveau en avril 2019 pour discuter de l’avenir de la cheminée, toujours incertain.
United Shoe Machinery (1911)
Cette entreprise alimentait les manufactures de chaussure en matière de machineries et de pièces de machineries. Maisonneuve était la capitale de la chaussure au Canada. En 1911, elle était la 5e au Canada et 2e au Québec pour la production manufacturière. Ce bâtiment fut le premier édifice industriel à Maisonneuve transformé en condos. Ceci déterminait la volonté de l’Arrondissement de considérer l’architecture industrielle dans la mise en valeur du patrimoine industriel. La cheminée est une référence visuelle incontournable »
Source: Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve