L’architecture de la bâtisse actuelle apporte déjà en soi une originalité et une singularité. Quant aux deux immenses cheminées qui la surplombent, elles nous indiquent déjà la voie à suivre… puisqu’elles explorent déjà le ciel, pointées vers l’infini comme des possibilités sans fin.
Autrefois reconnu comme l’incinérateur le plus moderne en Amérique du Nord, puis comme un grand pollueur, l’incinérateur des Carrières est aujourd’hui devenu un gigantesque tombeau. Redonnons au 1310 ses lettres de noblesse en transformant ce patrimoine industriel en un symbole de sauvetage environnemental, de collaboration du milieu des affaires, de développement urbain, culturel et économique avec une visibilité sans frontière. Aujourd’hui, 45 ans après son inauguration la Ville de Montréal veut finalement détruire l’édifice pour l’élargissement de la voirie. Il faut considérer les projets qui peuvent rendre le 1310 un des endroits les plus remarquables de Montréal.
Plusieurs projets ont été proposés pour valoriser l’Incinérateur des Carrières. Dans les années 2000, le Taz souhaitait y ouvrir un centre récréatif pour les jeunes avec un skate-park, de l’escalade et un snow-park. Le projet est abandonné au profit du parc Frédéric-Back, dans Saint-Michel.
En 2015, dans le cadre du Plan de développement de la Ville de Montréal, le projet de Cathédrale verte pour transformer l’incinérateur en jardins suspendus n’est pas retenu. En 2018, l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie a confié un mandat à une équipe de la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal d’analyser et de monter un projet d’intervention dans le secteur.
Pour le moment, l’incinérateur sert d’entrepôt pour le service de voirie de la Ville. Il a été la proie de deux incendies en 2015 et 2019.