En septembre 2013, la propriété a été vendue par le diocèse anglican à une corporation privée qui a aussitôt déposé un projet pour démolir l’église et construire 7 nouvelles habitations. Suite à une mobilisation des résidents du quartier pour sauvegarder l’église, en mars 2016, 224 personnes signaient un registre pour demander un référendum (166 signatures requises). En avril 2016, le conseil d’arrondissement annonçait l’abandon du projet immobilier.
Depuis 2005, l’église était inscrite dans la liste des Bâtiments d’intérêt patrimonial et architectural hors valeur exceptionnelle, dans le plan d’urbanisme de l’arrondissement; en janvier 2016, un règlement pour la retirer de la liste a été adopté par le conseil municipal (ville centre), aux fins du projet immobilier.
L’église a été fermée en 2012 et, depuis trois ans, aucun travail d’entretien ou de réparation n’a été effectué par le propriétaire, puisqu’il prévoyait la démolir. Un rapport d’évaluation technique du bâtiment, réalisé en juin 2015, a identifié les réparations urgentes et les travaux requis sur un horizon de 5 ans pour remettre l’église en état.
Les dix vitraux de l’église ont été enlevés sans autorisation par le propriétaire en décembre 2015, avant même le déclenchement du processus référendaire. Malgré les multiples avis et constats d’infraction émis par l’arrondissement (sous la pression du groupe de citoyens), les vitraux n’ont pas été remis en place, et le processus est maintenant judiciarisé. En lieu et place des vitraux, le propriétaire a installé de vulgaires panneaux en contreplaqué non étanches, qui défiguraient la façade et le paysage visuel du quartier et contribuaient sans nul doute à la détérioration de l’intérieur du bâtiment. Deux des anciens vitraux se trouvent au Centre canadien sur la grande guerre et les huit autres dans le sous-sol de la paroisse voisine de St. Ansgar. Certains vitraux ont été sévèrement endommagés lors de leur retrait.
Le groupe de citoyens qui s’est mobilisé pour sauver l’église a régulièrement fait des demandes au conseil d’arrondissement pour savoir ce qu’il compte faire pour obliger le propriétaire à remplacer les panneaux de contreplaqué par de nouveaux vitraux, ou par des fenêtres étanches, sans succès.
Le « parish hall » (centre communautaire) adjacent à l’église a été vacant quant à lui à partir de décembre 2017 : les deux occupants du centre (la communauté religieuse, qui occupait le rez-de-chaussée, et le Centre de la petite enfance qui occupait le premier étage depuis plus de 30 ans) ont quitté les lieux à ce moment. Ainsi, les deux bâtiments sur le site étaient désormais à l’abandon et inoccupés. Cette situation préoccupante est venue s’ajouter à la détérioration continue de l’église, le propriétaire n’ayant posé aucun geste pour l’entretenir et la remettre en état.
Les résidents du voisinage ont avisé le Service des incendies, qui n’était pas au courant alors de la vacance des deux édifices, et qui s’engagea à effectuer des inspections… aux six mois. Les citoyens ont aussi demandé au bureau d’arrondissement d’effectuer des inspections plus régulières, notamment durant l’hiver afin de vérifier si un chauffage minimal est assuré dans les deux bâtisses.
En août 2021, plus de 60 % des résidents de NDG votent en faveur de la démolition de l’église pour réaliser un projet d’habitation. Comme le mentionne la Gazette, « Le référendum par correspondance a donné lieu à 556 votes, dont 337 en faveur du projet et 219 contre« . En conséquence, l’église a été démolie en 2023 tandis que la maison paroissiale devrait être transformée en trois maisons de ville. Pour plus d’informations sur le projet : https://le4020.com/