Pour vous aider davantage dans vos démarches, nous vous invitons à aller consulter la section « Liens utiles et répertoires » de la Boîte à outils, où vous trouverez de multiples ressources locales, municipales et nationales aptes à vous épauler.
Rien ne nous empêche d’écrire à qui que ce soit, depuis le premier ministre jusqu’à l’inspecteur municipal. Cependant, si l’on veut que cette communication ait une influence réelle pour orienter les résultats dans le bon sens, il faut bien cibler la personne à qui on écrit, connaître son rôle et ses responsabilités dans le dossier, et bien formuler son message.
Voici quelques suggestions « d’ingrédients » pour les paragraphes de cette lettre. À vous de juger de la formulation finale, selon le cas et votre connaissance du dossier et de ses facettes. Tout en restant digne et respectueux – injurier la personne n’aidera en rien la cause –, il faut être clair, averti et concis dans ses demandes. Après tout, quand on écrit à un ministre ou à un maire, on écrit à une personne élue pour représenter la population. Il est aussi utile de demander des rencontres pour préciser avec votre interlocuteur le contenu de votre demande et en examiner les suites. Enfin, il est important d’envoyer des copies conformes de vos lettres pour que le plus grand nombre de personnes en soit formellement avisé.
Ces « ingrédients » de base devraient être présentés dans l’ordre qui suit :
Selon le cas, envoyez des copies conformes aux autres décideurs publics (députés; conseillers municipaux; directeurs de service des permis, de l’urbanisme ou équivalent; associations en patrimoine locales, régionales ou nationales; universitaires; chambres de commerce; etc.).
En général, lorsqu’il y a des règlements de démolition, ceux-ci indiquent que les oppositions doivent être communiquées au greffier de la ville pour des raisons techniques. Il se peut qu’un comité spécial soit aussi chargé de recevoir les opinions des citoyens à ce sujet. Rien n’empêche d’avoir une correspondance séparée avec les élus – maire ou conseillers – à ce sujet, mais il ne faudrait pas ignorer ou négliger de respecter les procédures et les échéances établies dans les règlements municipaux. En effet, vous risqueriez de perdre votre droit de parole officiel en ne faisant pas cette vérification et en n’écrivant qu’aux politiciens. Ceux qui demandent un permis de démolition vont généralement appuyer leur requête sur les arguments suivants auquel il faut savoir répondre ou éviter selon le cas, dans une lettre d’opposition :
Les textes de règlement sur la démolition en vigueur dans votre municipalité contiennent parfois des critères qui servent à guider les choix des fonctionnaires et des élus qui auront à autoriser la démolition. Il est important de connaître ces critères pour bien formuler son opposition. Par exemple, à Montréal, on se préoccupe de la valeur architecturale du bâtiment, mais aussi de sa valeur comme partie d’un ensemble (homogène ou non) d’intérêt. Ailleurs, on s’intéressera à l’effet d’une démolition sur le paysage urbain.
Compte tenu de tout cela, les points suivants devraient figurer dans une lettre d’opposition à l’octroi d’un permis de démolition :
Encore là, il sera utile de communiquer la lettre d’opposition à un choix de personnes, décideurs, élus ou organismes afin de les informer formellement de votre démarche et de votre opinion. Cela pourra aider à faire un suivi du dossier auprès de la municipalité et d’autres acteurs.
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